mardi 3 décembre 2013

T'es cap' ou t'es pas cap' ?

Il y a quelques jours, j'ai reçu un mail de Anne-Estelle du blog Etre-parent qui me disait ceci :
Chers parents blogueurs,

Aujourd'hui, j'ai écrit un article sur mon blog www.etre-parent.com au sujet des plus grands défis que les parents ont à relever.
Et j'ai à cœur de vous proposer de participer à la petite étude que je suis en train de réaliser.
Comment ?

1) en lisant l'article
2) et en écrivant un article qui réponde à cette question : "Quel est votre plus grand défi en tant que parent ?"

Le but ? Simplement réunir les plus grands défis de tous les parents. Parce que chaque parent est différent, chaque parent fait face à un quotidien différent, et chaque parent relève des défis personnels selon l'âge et la personnalité de leurs enfants. Et toute seule, je ne pourrai pas réunir autant d'informations. C'est pourquoi je fais appel à vous :-)

[...]

Si vous pouviez également demander à vos lecteurs de laisser en commentaire sous vos articles leur défi à eux ? Je prendrai le temps de lire tous les commentaires (et oui, même ceux qui seront sur vos blogs) afin d'intégrer ces réponses à mon analyse finale. La synthèse sera publiée vendredi prochain (le 06 décembre)

[...]

Anne-Estelle
Bon. En voilà une question qu'elle est loin d'être simple. Parce que des défis, lorsqu'on devient parent, ça n'est pas ce qui manque. Pire : le nombre de gnome n'est pas un simple multiplicateur du nombre de défis, il en est un degré de puissance selon la formule bien connue pour 2 gnomes :

E = m.c²
Avec :
  • E = le nombre de défis auxquels vous allez être confronté (E pour épreuves. Ou pour "Et galère!")
  • m = vos principes (m pour "Moi, si j'étais vous...")
  • c = la réalité Concrête contre laquelle il vous faudra lutter, incluant la pression sociale et les impondérables de toute nature (c pour "Concrètement, là, ça va pas...")
  • ² = le nombre de gnomes (deux dans l'exemple présent)
"T'as voulu des gnomes, maintenant, tu te démerdes!"
Alors bien sur, il y a défis et défis. Et puis nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne : la formule se décline différemment selon chacun, le facteur c étant parfois impitoyable.
Par exemple, aider votre enfant à faire ses premiers pas, à apprendre le langage, est une simple étape pour la plupart d'entre nous. Mais si le facteur c vous joue des tours et que votre gnome soufre d'un handicap, ça peut rapidement devenir un défi, parfois difficile à surmonter.
Autre exemple : obtenir la propreté. La encore, pour beaucoup d'entre vous, c'est une simple étape rapidement résolue. Mais certains gnomes sont parfois réfractaires (facteur c), à moins que vous même ne soyez trop obsessionnels à ce sujet (facteur m), et là, ça se complique...

Reconnaissons-le, certains se créent aussi des problèmes de toute pièce en ayant beaucoup de beaux principes (facteur m). Or, il existe une étrange corrélation entre m et c, faisant que lorsque vos principes se multiplient (action), la réalité tend à s'y opposer (réaction) avec une force proportionnelle. En gros, quand m augmente, c augmente aussi, et du coup E crève le plafond.
Ainsi, imaginons que vos principes vous conduisent à vouloir que votre gnome devienne, je ne sais pas, disons star de cinéma oscarisée. Si vous visez ça :
Wouah! Glamour, tout ça!
Vous avez plus de chance d'arriver à ça :
Wouah! Gla... euh... elle joue comme une patate là, non?
 Autre exemple, vous verriez bien votre enfant devenir un grand écrivain, vendeur de best seller, adulé par le monde entier. Vous visez ça :
La vache, vous visez fort quand même!
Mais vous risquez plutôt d'arriver à ça :
Oui, tout de suite ça rigole moins...

Bref, tout cela ne nous avance guère sur la demande de Anne-Estelle. Bon, il y a bien le défi de la propreté par rapport à Plouf, mais c'est en train de se résoudre. Et Xéna est bien partie de son côté. L'alimentation? Pas trop de problème de ce côté. Encourager leur curiosité? Pour l'instant, ça gère. Les garder en bonne santé? Bon bin on fait de notre mieux... c'est pas trop mal pour le moment. Pfff... pas évident. J'ai donc mis maman Koala à contribution.
– Dis, Anne-Estelle de "etre-parent.com" me demande quel est notre défi en tant que parents... t'as une suggestion?
– Ne pas coller les gnomes au congélateur?
– Ils sont trop grands maintenant, ils ne tiendraient plus dedans.
– En faire des gnomes équilibrés?
– Mouaih. C'est un peu le but de tous les parents... je vois ça plus comme un objectif que comme un défi.
– En faire des gnomes heureux ?
– Oui, certes... mais Anne-Estelle l'évoque déjà dans son article.
– Pfff, t'en as de bonnes toi... t'as pas une question plus simple?
– Si : y avait quoi avant le Big Bang?
– ...
– Et qu'est-ce que tu dirais de "apprendre à accepter qu'ils puissent se détacher de nous" ?
– Grrrrrr! Le premier qui tente de me séparer de mes bébés koalas, je l'enterre au jardin!
– Ok, défi validé donc. C'est bon Anne-Estelle, j'ai trouvé...

On notera au passage qu'une autre explication au surnom de maman Koala vient d'être donnée ici même.
Elle n'a pas l'air comme ça, mais ne vous avisez pas de toucher à un cheveu des ses bébés!
Blague à part, je ne pense pas que nous soyons les seuls parents à ressentir cela. Ces petites choses sont issues de nous, elles en font partie d'une certaine façon. Ils grandissent vite, trop vite, et gagnent chaque jour en autonomie. Bien sur, nous sommes ravis de les voir grandir et s'épanouir, mais je pense que nous avons toutes et tous un pincement au cœur en constatant qu'ils peuvent se passer de nous pour de nouvelles choses chaque jour. Qu'ils apprennent à écouter d'autres voix que la notre. Pour maman Koala et moi, la prochaine (difficile) étape sera l'entrée à l'école pour Plouf et Xéna. C'est une étape que nous appréhendons car nous savons qu'elle les amènera à vivre des expériences que nous ne partagerons pas entièrement avec eux. Ils se feront des amis, apprendrons des choses chouettes, et d'autres moins chouettes. Apprendre des choses indispensables, et d'autre que nous préférerions qu'ils n'apprennent jamais. Et inexorablement, cela marquera une rupture définitive. Comme si le cordon ombilical était coupé une deuxième fois. Savoir gérer  cette "séparation", je pense qu'à l'heure actuelle c'est notre plus grand défi.

Et toi? Oui toi ami lecteur silencieux, celui/celle qui vient et ne commente jamais d'habitude (ne le nie pas, j'ai accès aux statistiques de visites, sacripant!)... si tu as des enfants, c'est quoi ton "grand défi" ?

4 commentaires:

  1. J'ai une fille.
    Qui vient de passer le cap du quart de siècle.
    Mon défi (un parmi d'autres), ce fut de lui faire comprendre qu'un machin de marque peu connue n'était pas de meilleure qualité que le même machin d'une marque connue et hyper chère.
    Défi ... raté !
    À l'âge de dix-huit, se retrouvant subitement à la tête d'un "petit pécule", ma fille a acheté, en quelques semaines, pour quelques dizaines de milliers d'euros de "machins" (fringues, principalement, mais aussi quelques objets "technologiques", ...) de marques célèbres !
    Puis elle a pris près de dix kilos de poids corporel, histoire de pouvoir mettre lesdits machins (enfin, les machins "textiles") à la poubelle !

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    1. Et oui... civilisation "fast food", quand tu nous tiens...

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  2. Moi mon défi, c'est de faire en sorte de pouvoir amener mon Crapouille d'a peine 3 ans à l"école assez tôt (pour que je puisse arriver à l'heure au bureau) sans le presser comme un citron. C'est pas toujours facile de le motiver de se lever (surtout quand soi meme on serait bien rester au lit dormir encore 2 bonne heures ....)
    Et autre défi de taille : profiter à plein des week end pour faire des tas de trucs ensemble entre le ménage, la cuisine et la sieste

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  3. Merci papa hérisson pour l'article, et pour les commentaires, que j'ai inclu dans mon petit résumé de ce jour :-) L'article sera publié d'ici ce soir. Merci beaucoup :-)

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